Philomène Frébault, jeune romancière autodidacte, s'est passionnée dès l'enfance pour la criminalité et ses méandres psychologiques.
À seulement 21 ans, elle a publié en avril 2023 son premier roman, "Écris-le ou les Mémoires du Maître du Monde", un ouvrage psychologique et initiatique explorant la figure de l'antihéros et la dualité de l'âme humaine.
Ses thèmes de prédilection incluent le dépassement de soi, l'honneur, le monde des affaires et les blessures de l'enfance.
L'interview
À quel âge as-tu commencé à écrire et qu'est-ce qui t'a inspirée à le faire ?
Mon fervent désir de dépeindre les intrigues complexes de l’existence et ses mystères au
travers de l’écriture remonte à une expérience survenue vers l’âge de sept ans dans une ville
médiévale.
Cette expérience énigmatique a libéré les flots de mon inventivité et éveillé en moi un
irrépressible attrait pour les mots. Peu de temps après, l’ébauche d’un roman d’investigation
a émergé sous mes doigts inspirés qui s'exerçaient alors à maîtriser l’ordinateur.
Je m'abstiendrai néanmoins de divulguer tous les arcanes de mon histoire.
Je laisse à nos lecteurs le soin d’imaginer les zones d’ombre de cette anecdote délibérément incomplète, mais authentique.
Peux-tu nous parler de ton premier roman et de son processus de création ?
Mon premier roman intitulé « Écris-le ou les Mémoires du Maître du Monde » conte la vie de
Xiong Xuan, P.-D.G. milliardaire d’une multinationale d’informatique et chef suprême de
l’organisation clandestine « la Griffe d’Or ».
Doté d’une intelligence machiavélique et d’une indifférence glaciale, il a su se hisser au
sommet des sphères occultes du pouvoir. Mais son passé tumultueux semblable à un
labyrinthe regorge d’énigmes enfouies et d’histoires inavouables. Nul ne peut deviner
l’infinie solitude que ressent cette figure qui suscite crainte et respect au sein de son
ténébreux univers.
En 2017, il décide de se lancer dans une entreprise des plus hardies : coucher sa vie sur le
papier.
Au fil des pages, il dévoile les secrets de son existence, l’amère trahison de son neveu adoptif ainsi que les obscurs rouages de son empire clandestin. Chacune de ses lignes révèle l’étendue vertigineuse de la noirceur de son âme, mais laisse aussi entrevoir des enjeux surnaturels qui le dépassent.
Ce roman est né en 2016, soit un an avant que Xiong Xuan ne s'adonne à l’élaboration de ses mémoires. Un catalogue parvenu en ma possession m’a inspiré ce personnage, esquissant les fondations d’une palpitante intrigue.
De 2016 à 2023, le récit a pris forme entre les murs d'une ancienne demeure de
missionnaires peuplée d’histoires associées à la Seconde Guerre mondiale.
Lors d'un voyage à Rochefort-sur-Mer en 2017, j'ai découvert dans une librairie un ouvrage
qui abordait l’alchimie sous un angle aussi moderne qu’éclairé.
Ce dernier a marqué le début d'une quête personnelle ponctuée de rendez-vous fixés par le destin et de révélations fortuites.
Puis en 2022, j'ai franchi une nouvelle étape en fondant mon entreprise individuelle.
« Écris-le ou les Mémoires du Maître du Monde » est officiellement paru en 2023 sur
Amazon.
Quels sont les thèmes principaux que tu explores dans tes écrits ?
Les thèmes mis à l'honneur au sein de mes écrits s’avèrent multiples.
L’ambivalence qui réside en chacun de nous représente un sujet qui ne cesse de retenir mon
attention d'un point de vue philosophique.
Aussi, je m'emploie à dévoiler les contradictions qui animent mes personnages piégés dans la criminalité organisée, soulignant leurs luttesintérieures et leur quête confuse de rédemption.
Les actes de trahison réels ou imaginés constituent un autre de mes terrains d’exploration.
Ils frappent les cœurs avec la force d’une tragédie grecque, déchaînant des émotions
puissantes et cathartiques.
Ces dernières ouvrent des portes vers le renouveau et offrent une perspective transformationnelle pour le lecteur.
L'univers impitoyable des affaires forme également un cadre récurrent dans mes récits.
J’aime à décrire les conspirations et les jeux de pouvoir qui se déroulent bien souvent à l’insu du commun des mortels.
Enfin, les traumatismes de l’enfance tiennent une place centrale dans mes œuvres. J’y révèle
comment les expériences douloureuses forgent l’identité des individus et influent sur leurs
choix.
Qu'est-ce qui te fascine dans la figure de l'antihéros ?
Les antagonistes me fascinent de par leur élégance raffinée, leur génie sans égal et leur
complexité abyssale. Ils représentent à mes yeux une captivante énigme à résoudre doublée
d’un défi intellectuel exaltant.
L’antihéros, parent ambigu de l’antagoniste classique, incarne à la perfection l'ambivalence
des êtres.
Sa personnalité aussi trouble que nuancée illustre avec une profondeur saisissante
les dilemmes moraux et les luttes intérieures qui tourmentent l'âme humaine.
À mon sens, l’antihéros détient un extraordinaire pouvoir : celui de nous amener à vivre une
intense introspection sur nos ombres et lumières.
Comment ton intérêt pour la criminalité et sa psychologie influence-t-il ton
écriture ?
Mon intérêt pour la criminalité et ma compréhension des principes psychologiques qui la
régissent m’offrent une perspective unique sur cet univers infiniment complexe.
Plutôt que de me concentrer sur les enjeux sociétaux de la délinquance, je privilégie une approche humaine. Chaque fragment du vécu de mes personnages devient alors la pièce maîtresse d’un mécanisme secret qui révèle les défis de leur existence.
Ce choix narratif met en lumière les cicatrices émotionnelles qui nourrissent les actions
délétères des antihéros fictifs ou réels.
Je propose à mon lectorat une incursion réflexive où chaque douleur passée explique un comportement présent sans pour autant le justifier.
Quel rôle joue le développement personnel dans tes œuvres littéraires ?
Le développement personnel joue un rôle crucial dans mes œuvres littéraires.
En sondant les traumatismes de mes personnages, j’invite le lecteur à s’interroger sur ses propres parts d'ombre.
Ce processus offre à chacun la précieuse opportunité de transcender ses
expériences en autant de tremplins vers la croissance et l’épanouissement.
Pourquoi as-tu choisi l'autoédition pour publier ton roman ?
Opter pour l’autoédition m’est apparu comme une évidence tandis que j’aspirais à publier
mon premier roman.
Chaque mot soigneusement pesé contribuait à son rayonnement initiatique.
Aussi, je ne pouvais me résoudre à sacrifier certains passages pour des impératifs éditoriaux.
En outre, je me sentais pleinement apte à assurer tous les aspects du lancement de mon
livre en raison de mes multiples compétences.
Quels défis as-tu rencontrés en tant qu'auteure autodidacte ?
L’un des plus grands défis techniques auxquels j’aie été confrontée a consisté en des césures
placées prématurément dans le premier opus de ma série. À mesure que je progressais dans
l'écriture, elles se décalaient et scindaient les mots à des endroits inappropriés. Je me suis
vue contrainte de recopier le manuscrit de 500 pages en intégralité dans un nouveau fichier
texte.
De manière plus générale, j'ai rencontré un obstacle majeur au cours de mon apprentissage
autodidacte. La documentation relative à l’autoédition s'est révélée éparpillée entre
tutoriels vidéo, blogs et autres supports, rendant le travail de synthèse ardu.
Rassembler cette connaissance éparse m’a toutefois permis de cultiver une persévérance
inébranlable ainsi qu’un savoir-faire d’exception que je partage désormais dans ma
newsletter.
Comment ta passion pour le cinéma et le montage vidéo influence-t-elle ton
écriture ?
De nombreuses œuvres cinématographiques ont formé un socle fécond pour mon écriture.
Parmi elles, je citerais la série « James Bond » produite par EON Productions qui narre les
aventures du héros éponyme né de l'imaginaire de Ian Fleming. Le principal antagoniste de
cette série, le redoutable chef du SPECTRE nommé Ernst Stavro Blofeld, a exercé une
influence notable sur la conception de mon personnage Xiong Xuan.
Ces deux figures partagent des traits communs : une mégalomanie extravagante, un
caractère impitoyable et une passion insolite pour les animaux.
Blofeld affectionne tout particulièrement les chats et les piranhas, tandis que Xuan se complaît en la compagnie de crocodiles.
Blofeld se distingue sans nul doute parmi mes antagonistes favoris, car il incarne une
perfidie imprévisible et sans limites qui continue d'inspirer mes créations littéraires.
Mon expertise en montage vidéo m’a offert quant à elle la faculté de concevoir mes scènes
romanesques telles des séquences de films. Sans doute est-ce également pour cette raison
que j'éprouve tant de plaisir à décrire avec une extrême finesse les décors au sein desquels
évoluent mes personnages.
Quels auteurs ou œuvres ont influencé ton style littéraire ?
Un auteur d’espionnage méconnu m’a indirectement transmis une once de son imaginaire
prolifique. Il se trouve notamment à l’origine de mon admiration pour l’intemporelle capitale
du Royaume-Uni, devenue théâtre de péripéties dans le tome 1 des « Confidences de
l'Ombre ».
En outre, la lecture du roman « Le Mandarin Noir » de Heinz G. Konsalik m'a incitée à
explorer la fascinante thématique des triades chinoises. À croire que cet ouvrage perdu dans
la pénombre d’une bibliothèque n’attendait que moi pour surgir de l’oubli en 2018.
En ce qui concerne mon style d'écriture élégant et prolixe, je puis affirmer qu’il n'émane
d'aucune source spécifique.
Il s'est forgé au fil des années de pratique littéraire et grâce aux recommandations d’un logiciel de correction orthographique qui m’a permis d’étayer mon vocabulaire.
Peux-tu nous parler de ta contribution à l'ouvrage « Olrik, la biographie non autorisée » ?
Jamais encore je ne me suis confiée publiquement sur ce sujet. Le récit atypique que je vais révéler revêt donc un caractère exclusif et privilégié.
Depuis l'aube de ma jeunesse, je m'immergeais inlassablement dans la série de bandes dessinées « Blake et Mortimer » pour suivre les aventures du charismatique colonel Olrik. Un beau jour de 2020 où je naviguais sur internet, une recherche sur ce personnage m’a aiguillée vers un ouvrage dont le titre résonnait mystérieusement : « Olrik, la biographie non autorisée ».
L’éminent Hubert Védrine et son fils Laurent y narraient les péripéties d’un habile criminel qui aurait servi de muse au sombre personnage d’Edgar P. Jacobs. Il va sans dire qu'un exemplaire de cette perle littéraire a rejoint ma bibliothèque.
Envoûtée par le récit de Messieurs Védrine, j’ai noirci des pages de notes.
Une révélation singulière m’intriguait plus que tout : le véritable Olrik aurait rencontré Ian Fleming dans sa villa jamaïcaine en 1960. La raison de cette visite rendue par l’aventurier au célèbre romancier restait cependant inexpliquée.
Étonnante coïncidence, mon ordinateur arborait en ce temps-là une somptueuse voiture dorée en guise de fond d’écran dont la plaque d'immatriculation se terminait en « RIK ». Une illumination a soudain traversé mon esprit telle une comète éphémère tandis que je contemplais l'image.
La similitude phonétique entre Olrik et Auric, prénom de l’un des ennemis de James Bond dans le roman « Goldfinger », m’a frappée. J’ai alors entrepris des recherches. Plusieurs indices tels que l’origine balte commune au véritable Olrik et au personnage d’Auric Goldfinger semblaient corroborer ma théorie.
J’ai rédigé en juin 2020 une lettre aux éditions Fayard pour soumettre aux auteurs mon hypothèse. Deux mois plus tard, j’ai reçu une réponse par mail de Laurent Védrine en personne. Mon idée s'est ainsi vue immortalisée à la page 149 de la réédition d’« Olrik, la biographie non autorisée » dans la collection Pluriel.
Notons que ce livre représente un mystère à lui tout seul. Bon nombre d’individus prétendent qu’il s’agit d’une biographie fictionnelle, mais le doute subsiste. Une chose demeure certaine : l’insaisissable Olrik continuera de faire couler l’encre et d’inspirer les générations à venir.
Quels sont tes projets littéraires futurs ?
L’un de mes principaux objectifs pour l’année 2025 consiste en la parution du deuxième opus de ma série « Confidences de l’Ombre ». Outre cette ambition, je me consacre parallèlement à divers projets que je dévoilerai en temps opportun.
Comment concilies-tu tes différentes passions artistiques avec l'écriture ?
Chacune de mes passions artistiques se complète dans une admirable synergie.
Ainsi que je l’évoquais précédemment, le cinéma occupe une place prééminente au sein de mon quotidien d’auteure. Mais divers arts tels que la musique et le chant infusent aussi significativement ma créativité.
En certaines périodes d’écriture, je laisse mon esprit vagabonder sur des mélodies dont les notes cisèlent un éclat d’intrigue, un regard de mes personnages ou une idée nouvelle. Tandis qu’à d’autres, j'interprète des airs complexes ponctués de vibrato, de creak, de vibes et autres variations qui requièrent une grande dextérité vocale.
Je perçois le chant comme une manifestation de ma force intérieure, analogue à un cri maîtrisé et harmonieux. Sculpter le souffle et les fluctuations intentionnelles de sa voix revient à franchir le seuil d'univers enfouis peuplés de révélations propices à l’intuition.
Ces influences croisées me mènent vers une compréhension plus subtile des émotions, transposant l'intangible en mots capables de toucher l'âme.
Quel message souhaites-tu transmettre à travers tes œuvres ?
En premier lieu, j’aspire à sensibiliser mon public aux préjugés envers les individus marginalisés (délinquants ou encore personnes détenues).
En second lieu, l'antihéros qui interprète le rôle du personnage principal incarne un choix réfléchi destiné à éprouver l'empathie des lecteurs. Mes récits s’apparentent à des creusets alchimiques où les êtres sont exhortés à surmonter leurs limites pour accéder à l'amour inconditionnel, à la sagesse et au pardon.
Quelle est ta citation préférée et pourquoi ?
Ma citation favorite est sans conteste « Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde » de Bouddha. Elle résume à merveille le concept qui sous-tend mon roman « Écris-le ou les Mémoires du Maître du Monde ».
La véritable noblesse d’âme réside dans la maîtrise de soi-même plutôt que dans l’emprise exercée sur autrui. Un être humain qui se connaît intimement et sait transcender ses imperfections détient une bien plus vaste puissance que celui qui cherche à contrôler son environnement.
Cette sagesse ancestrale nous enjoint à préférer l’introspection et la sagesse à la quête de pouvoir sur l’univers.
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